Un peu d'Histoire...

1791 : Olympe de Gouges publie la Déclaration de la femme et de la citoyenne
1876 : Hubertine Auclert organise une grève des taxes des femmes "Je ne vote pas, je ne paie pas"
1910 : une dizaine de candidates se présente symboliquement aux élections
Juillet 1914 : manifestation pour le droit de vote des femmes (6 000 personnes)
1936 : Louise Weiss se présente symboliquement aux élections législatives
1936 : 3 femmes entrent au gouvernement Blum comme sous-secrétaires d’Etat (Cécile Brunschvicg à l’Éducation nationale, Irène Joliot-Curie à la Recherche scientifique et Suzanne Lacore à la Protection de l’enfance)
1944 : inscription de l'égalité entre les femmes et les hommes dans le préambule de la Constitution, les femmes ont le droit de voter et d'être élues
Octobre 1945 : 33 femmes sont élues à l'Assemblée Nationale
24 décembre 1946 : entrée des femmes au Sénat
6 juin 2000 : vote de la loi relative à l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives
Mars 2001 : 1ère application de la loi parité hommes-femmes lors des élections municipales et cantonales françaises.

Que dit la loi ?

Elle institue pour les scrutins de liste (comme les régionales et les municipales) une parité par tranche de 6 candidats (à l’exclusion des communes de moins de 3500 habitants), une pénalisation financière pour les partis politiques ne présentant pas un nombre égal de candidatures de femmes et d’hommes aux élections législatives.

Les chiffres actualisés au 1er janvier 2012

SCRUTINS DE LISTE
22,1% de sénatrices
48% de conseillères régionales / 7,7% de présidentes de conseils régionaux
35,0% de conseillères municipales / 13,8 % de maires

SCRUTINS UNINOMINAUX
18,5% de députées
13,9% de conseillères générales / 5% de présidentes de conseils généraux

Notre démarche

Osez le féminisme 91 est né à la fin de l'année 2010. Dès mars 2011, nous faisions le constat du non-respect de la parité par les partis politiques essonniens lors des élections cantonales, constat réitéré lors des sénatoriales du mois de septembre.

C'est pourquoi, nous avons tenu à mobiliser et interpeller les partis politiques républicains essonniens pour que cela ne se reproduise pas pour les élections législatives.

Vous trouverez ci-dessous notre lettre ouverte, la lettre type pour que vous puissiez interpeller vos élu-e-s et les réponses des femmes et hommes politiques républicain-ne-s de notre département.

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10/21/2011

Réponse de Dominique Bardy (PG)

Réponse de Dominique Bardy suite à l'interpellation d'Osez le féminisme 91 !
[Dominique Bardy est co-secrétaire du Parti de gauche de l'Essonne]

Bonjour,

Notre Parti c'est prononcé pour une vraie parité dans les mots et dans les faits. C'est pour cela que nous avons à chaque poste de responsabilités une femme et un homme. Pour les propositions de candidatures aux législatives, qui sont en cours de discussion, il y a un binôme. Une femme et un homme ont été choisis afin que nous puissions par exemple avoir le même nombre de femmes que d'hommes en titulaire.
Pour autant, malheureusement, cela ne veut pas dire que nous serons élus et donc porteur de cette volonté que les femmes puissent avoir toute leur place dans la vie politique de notre pays.


Par exemple, au Sénat, seul le PCF a fait l'effort nécessaire. C'est le parti qui a le plus de femmes et la parité y est respecté. Par contre, l'ensemble du Sénat n'a toujours pas la parité sur l'ensemble des élus et nous le déplorons. A noter que notre seule candidate femme, Marie Agnès Labarre, n'a pas pu se représenter du fait du refus du PS/EELV de discuter avec le Parti de Gauche pour une liste d'unité.
Nous sommes également à votre disposition pour voir avec vous comment vous pouvez tout à fait vous intégrer dans les assemblées citoyennes du Front de Gauche afin que chaque citoyenne et citoyen deviennent acteurs de la vie politique, et pour dire aux forces du capital que le peuple est derrière le candidat commun et s'en laissera plus compter.
Je souhaite sincèrement ouvrir le plus largement possible cet outil à tous les associatifs, à tous les syndiqués, au peuple dans son ensemble pour que soit porter à la connaissance du plus grand nombre ce que nous vivons au quotidien, que ce soit dans nos entreprises, dans nos services publics (état, hospitalier, territorial) et faire de la riposte, de la résistance et travailler dans les ateliers législatifs dès qu'ils seront mis en place. Pour nous, chaque humain est capable et doit être la pierre qui va construire l'édifice de la Révolution citoyenne.

Cordialement,

Dominique Bardy
co-secrétaire départementale PG91

10/09/2011

Réponse de Jean Camonin (LO)

Réponse de Jean Camonin suite à l'interpellation d'Osez le féminisme 91 !
[Jean Camonin est conseiller municipal de Corbeil-Essonnes. Il est un des responsables en Essonne de Lutte ouvrière]

Bien reçu votre courrier circulaire sur la présence de femmes en politique.

J'approuve d'autant plus vos injonctions que mon organisation politique, vous le savez, n'a jamais payé de compensations financière pour avoir présenté moins de femmes que d'hommes comme candidat aux législatives, avait fait élire deux femmes et zéro hommes au Parlement européen, et a été à l'initiative de la première candidature féminine à l'élection présidentielle...

Ce combat reste à mener. Et nous n'oublierons pas, pour notre part, de le mener conjointement avec cette autre injustice d'une moitié de la population infériorisée : Les ouvriers et employés, au sens de l'INSEE, représentent la moitié de la population active : sa représentation dans les assemblées élues est ... encore moindre que celle des femmes !

Salutations
Jean Camonin

10/05/2011

Réponse de Françoise Briand (UMP)


Réponse de Françoise Briand suite au courriel d'une citoyenne.
[Françoise Briand est députée de la 7ème circonscription de l'Essonne. Elle est membre de l'Union pour un Mouvement Populaire - UMP]

Madame,

Vous avez bien voulu appeler mon attention sur les inégalités liées au sexe qui persistent dans la société et notamment dans la politique malgré la loi constitutionnelle n°2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Ve République qui a permis de faire de la parité dans la sphère professionnelle et sociale un principe constitutionnel : "La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales".

J'ai le plaisir de vous informer que l'Union pour un Mouvement
Populaire, consciente de son manque d'application des règles de parité jusqu'ici, a présenté le 21 juin dernier vingt-six propositions concernant la place de la femme dans la société ; propositions que vous pourrez consulter dans le document que j'ai le plaisir de vous adresser en pièce jointe.
En tant que femmes, nous pouvons nous réjouir que la Commission
européenne s'attache, dans sa feuille de route 2010-2015, à lutter contrer les stéréotypes véhiculés dans la société. Car la question de l'égalité dans l'entreprise et en politique renvoie à la place des femmes et des hommes dans notre société.

Je peux vous assurer qu'en ma qualité et en ma fonction de Députée de la Nation, j'oeuvre pour promouvoir la place des femmes en politique, comme chacune d'entre nous est appelée à le faire à son niveau.

Vous souhaitant bonne réception de la présente, je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes meilleures salutations.

Votre Députée,
Françoise Briand

10/04/2011

Réponse de Nicolas Dupont-Aigan (DLR)

Réponse de Nicolas Dupont-Aignan suite au courriel d'une citoyenne.
[Nicolas Dupont-Aignan est maire de Yerres, député de la 8ème circonscription de l'Essonne, président de la communauté d'agglomération du Val d'Yerres. Il est président du parti qu'il a créé après avoir quitté l'UMP et qui s'appelle Debout la République]

Chère Madame, 

J’ai bien reçu votre courriel du 30 septembre, par lequel vous me rappelez l’intérêt qui s’attache à la parité dans une démocratie réellement représentative.

Je partage votre avis et mesure le retard qu’accuse notre pays dans ce domaine, qu’il s’agisse du milieu politique ou de celui de l’entreprise.

Je constate également que, hormis les scrutins de liste, où la parité est strictement respectée, les partis politiques ont encore quelques réticences à appliquer la loi malgré les sanctions financières.

En qualité de Président d’un jeune parti, Debout la République, sachez que je suis très vigilant sur ce point, comme en témoigne le nombre de candidates que nous avons présentées aux élections législatives de 2007.

Ma détermination est identique pour 2012, mais croyez bien qu’il n’est pas toujours facile de pousser sur le devant de la scène des femmes qui, malgré leurs compétences incontestables, ne sont pas complètement affranchies des responsabilités familiales, pesanteurs culturelles obligent…

Veuillez agréer, Chère Madame, mes salutations distinguées.Nicolas DUPONT-AIGNAN

10/02/2011

Passage dans Dimanche + (sur Canal+)

Explication de la future campagne d'interpellation d'Osez le féminisme 91 au séminaire de rentrée d'OLF (enregistrement le 11 septembre 2011, passage le 2 octobre 2011)